Du nouveau pour les commerçants exportateurs : Le régime du commerce simplifié !

Du nouveau pour les commerçants exportateurs : Le régime du commerce simplifié !

Mis en place dans le cadre de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et du Marché Commun pour les pays d’Afrique Orientale et Australe(COMESA), le régime du commerce simplifié est venu faciliter et promouvoir le petit commerce transfrontalier par une simplification de procédures d’exportation. Le Chef de promotion des exportations à l’Agence Burundaise de Promotion des investissements(API), M. Jean Claude CIBOGOYE nous en parle…

Adieu les tracasseries

Le régime du commerce simplifié est un système de facilitation du commerce susceptible d’avoir un impact économique significatif car il concerne le petit commerce transfrontalier, pratiqué par une grande partie de la population à majorité des femmes. Les exportations sont composées de vivres comme les fruits, les tomates, etc…Avec ce régime, il y a simplification des procédures qui auparavant étaient tracassantes pour les commerçants exportateurs.

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Jean Claude raconte : « Avant, on devait faire pas mal de procédures pour pouvoir exporter ses marchandises. Par exemple, le commerçant exportateur devrait d’abord passer au Ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme pour une demande d’agrément en qualité d’exportateur pour qu’on puisse lui octroyer ce qu’on appelle le « code exportateur ». Ensuite, il payait de l’argent pour ce document. Après, on devrait faire une déclaration en douanes à l’Office Burundais des Recettes(OBR) et chercher une licence d’exportations auprès d’une banque commerciale. C’était toute une tracasserie de procédures surtout pour ceux qui habitaient dans des endroits où il n’y a pas les agences de toutes ces institutions ».

Et aujourd’hui ?

« Grace à ce régime, ce qui est exigé comme document c’est ce qu’on appelle le certificat de régime simplifié. Ce document s’octroie à la frontière par les services de douanes. Concrètement, vous venez avec vos marchandises et vous faites une demande de ce certificat et c’est celui-ci qui va servir en même temps comme certificat d’origine et de déclaration. Pour dire que les commerçants n’ont plus besoin de faire des tours au cas où ils voudraient exporter », a expliqué M. Jean Claude.

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Même si ce régime a beaucoup de facilités, il est aussi exigeant en termes de conditions. Pour pouvoir bénéficier de ce type de régime, l’on doit disposer des marchandises n’excédant pas une valeur de 1000$, dit-il. Mais les pays de la CAE sont en train de négocier pour que cette somme soit revue à la hausse pour favoriser le maximum d‘exportations.

Du côté de l’API, les efforts ont déjà été fournis pour informer le public de l’existence de ce régime. C’est l’exemple d’un récent atelier à l’ endroit de l’Association Inter-professions des Fruits du Burundi. « Nous allons continuer d’animer des ateliers de sensibilisation, d’informer à travers notre site web, etc. », a indiqué M. Jean Claude.

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Une aubaine pour le petit commerce transfrontalier

« Je lance un appel à l’endroit des commerçants exportateurs pour qu’ils puissent profiter de ce régime. Le Burundi a beaucoup de produits qui ont un grand potentiel d’exportations comme les produits agricoles transformés. Il faut que nos commerçants apprennent à diversifier les marchés parce que la plupart de nos produits sont exportés au Congo mais il y a aussi la Tanzanie dont la partie ouest longeant toute la frontière du Burundi à l’Est qui constitue un marché important » a précisé M. Jean Claude.

 

 

Fleurette HABONIMANA