Coronavirus: Comment les footballeurs burundais vivent-ils cette période de confinement à l’international ?

Coronavirus: Comment les footballeurs burundais vivent-ils cette période de confinement à l’international ?

Suite à la pandémie du coronavirus, les championnats de différents pays sont suspendus mais les joueurs sont appelés à garder la forme à tout prix. Sur les réseaux sociaux, certains footballeurs se filment en plein exercice chez eux. Nous avons fait voyager notre plume dans l’univers des footballeurs burundais évoluant à l’international. Comment vivent-ils cette période de confinement ? Quel impact que cela a-t-il sur leur carrière ? Quelques-uns d’entre eux se sont confiés à nous…

Cédric AMISSI, l’auteur du but de la qualification historique des Intamba à la CAN lors du match contre le Gabon, raconte : « Je reste à la maison pour respecter les dispositions de protection établies. Mais tout de même, j’essaie de faire quelques exercices pour que mon corps puisse garder la meilleure forme possible ». Ce buteur des Intamba évolue au sein de Al-Taawoun FC en première division saoudienne.

C’est sous le coup de l’émotion qu’Enock SABUMUKAMA, le milieu de terrain gaucher des INTAMBA va s’exprimer. « Cela me fait vraiment mal. Je suis choqué par la perte des vies humaines innocentes. C’est grave ». Evoluant sous les couleurs de Zesco United en première division zambienne, il souligne la gravité de la situation : « Même si le championnat s’est arrêté, on poursuit les entraînements dans le club pour nous maintenir en forme .Mais je crains que d’un moment à l’autre, le tout puisse être suspendu ».

Si Cédric et Enock disent gérer cette période d’impasse en s’adonnant aux entraînements individuels à la maison ou dans le club, Fiston ABDUL RAZZAK, le deuxième meilleur buteur des éliminatoires de la CAN 2019 nuance un peu. « Même si on fait des exercices à la maison, cela ne suffit pas. Faire des entraînements à la maison et en dehors sur terrain c’est différent. Quand on est sur terrain, on a un espace pour courir. Cette crise est un moment difficile pour notre carrière, on a aussi besoin des compétitions et des matches pour bien s’entraîner. Mais comme la situation l’oblige, on n’a pas le choix. C’est pourquoi je crains pour notre forme après la crise même si nos entraîneurs essaient de nous occuper en nous envoyant des vidéos d’exercices par whatsapp ». Poursuivant, cet attaquant du club ENPPI (en ligue 1 égyptienne) indique que cette situation restera inoubliable. » Même les salaires ont été suspendus », pointe Fiston.

Nous avons cherché à savoir si le staff des Intamba aurait donné des directives aux footballeurs burundais évoluant à l’international en cette période de confinement après la suspension du match qui devait les opposer aux Mauritaniens (comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021 en ce mois de mars à cause de la pandémie). Constantin MUTIMA, le manager de l’équipe nationale , basé en Angleterre rassure: « Ce sont tous des professionnels. Nous parlons avec eux en constamment. De plus, nous leur avons recommandé de respecter les mesures de confinement dans leurs pays de résidence et de continuer à s’entraîner à la maison afin de garder la forme ».

Il va sans dire qu’une fois la situation maîtrisée, la reprise des championnats ne sera pas facile puisqu’il faudra une grande préparation physique aux joueurs pour la bonne suite des compétitions.

Fleurette HABONIMANA