Ces grands blessés de l’amour (3ème partie) : quand l’amour succombe face au décalage horaire

Ces grands blessés de l’amour (3ème partie) : quand l’amour succombe face au  décalage horaire

 

Il y a six ans, alors que je terminais mon premier cycle universitaire, j’ai reçu une bourse pour aller poursuivre mon master à l’étranger. C’était une occasion en or qui se présentait à moi, le genre d’occasions qui ne se présente pas deux fois. A ce moment-là , j’étais alors en couple depuis deux ans déjà avec celui que je croyais qu’il allait devenir mon mari, le père de mes enfants, mon amour pour toujours ! C’est avec des rêves pleins la tête que je m’envolai de l’autre côté de l’Atlantique. J’étais très déterminée à réussir brillamment mes études et ne m’accordait que très peu de distractions. J’étais aussi convaincue que rien ne pouvait entraver la relation que j’entretenais avec mon homme se trouvant à des milliers de kilomètres de moi. Il ne suffisait que de s’aimer très fort me disais-je…

 
Le fait qu’on se trouvait à des endroits très éloignés portait préjudice à notre relation puisque le décalage horaire rendait tout absolument compliqué. Il se couchait juste au moment je m’apprêtais à commencer une longue journée à la fac. Cela rendait notre communication extrêmement dure. Au début, on essayait de se parler malgré tout, et je grignotais sur mon temps répartit aux bouquins tandis que lui, il luttait avec le sommeil au milieu de la nuit pour se maintenir éveillé et pouvoir discuter avec moi. Au bout de quelques moi, on, n’y arrivait plus, il passait des journées horribles au travail à cause du manque de sommeil, et de mon côté les résultats des examens étaient en chute libre.
On décide alors de regarder la réalité en face et d’arrêter de se bercer d’illusions. Cette relation était vouée à l’échec dû aux problèmes de communication auxquels on faisait face. Il fut le premier à couper les ponts et je mis des jours et des jours à m’en remettre. Je ne voulais pas l’accepter ; ça ne pouvait pas se terminer ainsi ! Mais, malheureusement oui…on se perdit comme cela, au fil des jours et des années notre belle histoire se retrouva aux oubliettes.

 
Mais je me demande toujours, comment font tous ces autres qui entretiennent des relations à distance et qui finissent ensembles des années plus tard ? Quelle est le remède miracle contre le fameux décalage horaire ? J’aurais tellement aimé conserver cet amour de jeunesse ! Maintenant, je ne sais pas si c’est trop tard mais je n’y crois plus tellement… Et s’il m’avait complètement oublié ? Moi, je n’arrive toujours pas à me le sortir de la tête. Le pire de tout ça est qu’il a aussi quitté le pays et que je n’ai plus de ses nouvelles.

 
C’est sûr, c’est mort ! Un jour ou l’autre, il va falloir que je me fasse à l’idée et que je passe à autre chose…
En attendant, je n’y arrive pas. Je sais que c’est stupide, hélas j’n’y arrive quand même pas. Mon cœur ne veut pas lâcher même si au fond de moi je sais, depuis bien longtemps, qu’il n’y a plus rien à faire…

 

Par Mel*
*Mel est un nom d’emprunt pour préserver l’identité de l’auteure

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