Centre INABEZA : Sensibiliser des Batwa sur les violences basées sur le genre en province Ngozi

Centre INABEZA : Sensibiliser des Batwa sur les violences basées sur le genre en province Ngozi

Centre INABEZA : Sensibiliser des Batwa sur les violences basées sur le genre en province Ngozi ©Akeza.net

Les 22 et 23 novembre 2018, le Centre INABEZA, en partenariat avec le PNUD, a animé des ateliers de formation des relais communautaires des batwa sur les violences basées sur le genre (VBG) dans 5 communes de la province de Ngozi. Pendant 2 jours, les membres de ces relais communautaires ont appris tout ce qu’il fallait savoir sur les VBG autant d’un point de vue médicale que d’un point de vue juridique.

A Busiga, Ngozi et Nyamurenza, Ruhororo, et Mwumba, les relais communautaires de ces communes de la province de Ngozi avaient eu droit durant à 2 jours de formation sur les VBG. Le but étant de sensibiliser les populations batwa. Pour Marie Claire Kezakimana, assistante psychosociale au Centre INABEZA, il était important de venir en aide aux batwa dans la sensibilisation sur le VBG. «  Nous avons constaté que les batwa étaient souvent victime de violence mais ne savaient comment s’en prémunir ou comment faire lorsque ce genre de problème arrivent. Nous avons donc décidé de venir auprès d’eux pour les sensibiliser et leur apprendre comment se prendre en charge en cas de VBG. Savoir ce que sont les VBG et ce que la loi dit à ce sujet ».

Au cours de cet atelier de formation, les participants ont pu prendre connaissance de tout ce qui entoure les violences basées sur le genre. Il s’agissait de savoir en quoi consistent les violences basées sur le genre, des différents types de violence et comment les reconnaitre. Il s’agissait également de connaitre les premiers actes à poser en cas de violence notamment la consultation d’un médecin en cas de violence physique. La formation avait également un volet juridique dans lequel les participants ont été instruits sur les dispositions légales en termes de VBG et les procédures juridiques à entreprendre lorsqu’une personne se trouve confronté à ces violences.

Des participants en commune Ngozi ©Akeza.net

L’activité a vu la participation massive des relais communautaires qui saluent une telle initiative. C’est le cas de Marie MUKESHIMANA qui se dit très satisfaite de la dite formation. «  Cette formation est vraiment importante. Il arrive que des gens dans notre entourage soient victimes des violences mais puisque que nous n’avons pas connaissance de la manière dont nous pouvons l’aider ou même auprès de qui nous pouvons demander de l’aide, ces personnes restent chez elle dans leur souffrance. Avec cette formation, nous avons appris ce que c’était vraiment les VBG, les différents types de violence et comment réagir lorsque cela arrive. Cela nous sera très utile lorsque nous devrons faire face à cela », nous confie-t-elle.

 

Notons que si la formation se destinait essentiellement aux femmes, de nombreux hommes ont pris part à celle-ci. Ce qui permet également de sensibiliser la gente masculine sur les VBG.

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Quelques des ateliers des communes Ngozi et Busiga ©Akeza.net

En outre, comme avec la province de Ngozi, le Centre INABEZA compte faire travailler dans d’autre province, telle que la province de Bujumbura et en Mairie de Bujumbura. Le Centre INABEZA s’est donné la mission de lutter contre les VBG. Cela par la sensibilisation, la formation, la prise en charge et la réinsertion des personnes victimes de VBG. Basé à Bujumbura, dans la commune de Carama, le centre prend en charge les personnes victimes de violence en mettant à leur disposition des professionnelles du psychosociale qui font un suivi psychologique et juridique. Il dispose également d’un centre de transit où les personnes ne pouvant pas retourné sont prise en charge pendant un certain temps avant de les ramener chez eux.

« Nous permettons aux personnes d’avoir lieu de tranquillité et de repos puisqu’il est souvent difficile de les renvoyer chez eux lorsque la situation présente un danger pour elles. Nous offrons également des formations selon les capacités de chacun de manière que leur permettre une autonomie et une réinsertion plus efficiente. C’est une manière de travailler à leur développement », nous explique Marie Claire Kezakimana.

Le centre INABEZA continue donc à travailler pour prévenir les populations des violences basées sur le genre quite à les éradiquer.

 

Moïse MAZYAMBO