Leonard SENTORE, Dir de l’API (à gauche) lors de sa visite à l’entreprise Musumba Steel ©DR
Le pays est classé 164ème sur 190 économies listées dans le rapport Doing Business 2018, soit une perte de 24 places depuis son meilleur classement de 2013.
Ces dernières années, le Burundi s’est engagé à mettre en place un environnement favorable aux affaires en vue d’attirer l’investissement (national et étranger) et assurer la promotion du secteur privé. Et pour atteindre cet objectif, le gouvernement a décidé de revoir les textes régissant le droit des affaires, entre autres le Code des Investissements, en 2015.
Depuis 2013 a été créée au sein de l’Agence de Promotion des Investissements (API), un Guichet Unique de Création d’Entreprises qui a permis de réduire de manière significative les procédures, les coûts et les délais pour la création d’entreprises ‒ depuis lors c’est plus de 2000 entreprises créées annuellement selon l’API.
Malgré cela, le rapport Doing Business 2018 de la Banque mondiale a classé le Burundi à la 164 place sur 190 économies dans la facilité de faire des affaires, soit près de 5 places perdues annuellement par rapport à son meilleur classement enregistré en 2013.
Selon les statistiques de la Banque Mondiale, les flux directs d’investissements étrangers vers le Burundi, quasiment nuls jusqu’en 2007, ont considérablement augmenté en 2014 pour atteindre 81,7 millions USD. Après ils ont chuté pour près de 40 millions USD en 2015, avant d’atteindre une somme dérisoire de 0,05 million USD en 2016 (dernière statistique disponible).
L’instabilité politique, le mauvais état des infrastructures, la main-d’œuvre faiblement qualifiée, le programme de privatisation limité et l’absence de devises étrangères sont autant de facteurs avancés par Olivier SUGURU ‒ Président de l’Association des Industriels du Burundi (AIB) ‒ pour expliquer la faible attraction des investissements étrangers dans le pays.
Blaise NKURIYINGOMA