Burundi : Comment les Centres de Lecture et d’Animation Culturelle fonctionnent-t-ils ?

Burundi : Comment les Centres de Lecture et d’Animation Culturelle fonctionnent-t-ils ?

Du lundi 22 juin au jeudi 25 juin 2020, une délégation du CEBULAC (Centre Burundais pour la Lecture et l’Animation Culturelle) a visité les  CLACs (Centres de Lecture et d’Animation Culturelle) de l’intérieur du pays. L’objectif principal de cette visite était  de s’enquérir de l’état des lieux des CLACs mais également  faire une inspection de leur fonctionnement.

 

J’aime venir lire des bandes dessinées ici.  J’aime beaucoup les Aventures de Tintin »

Au cours de quatre  jours de visite effectuée aux différents CLACs des provinces  Rumonge, Makamba, Rutana, Bururi et Gitega, la délégation du CEBULAC s’est rendu compte qu’en général les activités vont bon train au sein des CLACs.  Cependant, des problèmes liés au manque de matériels et de salles suffisantes se remarquent  dans la plupart des CLACs visités.

 

Au CLAC de Rumonge, il s’observe un manque de livres d’informatique, des manuels scolaires pouvant aider les élèves à bien se ressourcer. Également, vu la taille de la ville de Rumonge et le nombre de personnes fréquentant ce CLAC, la salle de lecture se révèle étroite comme le fait savoir l’animateur de ce CLAC, François BIGIRINDAVYI.

 

Le CLAC de Makamba, qui a ouvert ses portes en 2019, présente aussi un manque de salles. Néanmoins ce CLAC est beaucoup fréquenté par les étudiants de l’Université des Grands Lacs de Makamba qui viennent s’y ressourcer comme l’indique l’animatrice de ce CLAC, Madame Symphorienne NSENGIYUMVA.

 

Bien que parmi les anciens CLACs, le CLAC de SOSUMO a aussi une seule salle où se font et l’animation culturelle et la lecture. De même, il manque de livres écrits en kirundi, swahili et anglais que la plupart des lecteurs aiment demander comme nous l’informe l’animateur de ce CLAC, Emmanuel NDARUSEHEYE.

 

Par contre, le CLAC de SOSUMO est très fréquenté par les élèves de l’école Etoile du Moso. Certains de ces élèves trouvés sur place confient qu’ils sont plus intéressés par les bandes dessinées tandis que d’autres s’intéressent aux jeux des enfants.  « J’aime venir lire des bandes dessinées ici.  J’aime beaucoup les Aventures de Tintin », nous raconte Stéphane ICISHATSE, un élève de la 5ème année à l’Ecole Etoile du Moso.

 

Au CLAC de Gitega, qui est dans la ville de Gitega, il s’observe un grand nombre d’abonnés. Il est aussi très fréquenté et connaît une bonne fréquence des activités d’animation culturelle qui se déroulent deux ou trois fois la semaine.

 

Même s’il a une seule salle, certaines activités comme l’animation culturelle peuvent se dérouler à l’extérieur comme nous l’informe M. Léonidas NDAYIRAGIJE, coordinateur national des CLACs.

 

Contrairement à d’autres CLAC qui n’ont qu’une salle, le CLAC de Rutovu, créé en 2018,  a deux salles.  L’une des salles sert de bibliothèque tandis que l’autre se met au service de l’animation culturelle.

 

Face aux problèmes liés au manque de matériels et de salle, M. Alain Patrick MUHETO, Directeur du CEBULAC, précise que le CEBULAC va essayer de trouver la solution pour bientôt.  «Le CEBULAC va s’occuper du problème de manque de livres et du mobilier qui semble vieillir. Quant au manque de salles, la direction du CEBULAC va travailler en collaboration avec l’administration locale pour résoudre ensemble ce problème qui semble être le même pour pas mal de CLACs », confie-t-il

 

Il est à signaler que les CLAC sont ouverts pour tout le monde. Leur objectif principal est d’éduquer, informer et divertir. De ce fait, la création de CLAC dans  les différentes communes du Burundi s’inscrit dans le cadre de vulgariser la Politique Nationale de la Jeunesse 2016-2025.

 

Melchisédeck BOSHIRWA