Association Ishaka :  »Apprendre aux jeunes la notion de Leadership et d’estime de soi »

Association Ishaka :  »Apprendre aux jeunes la notion de Leadership et d’estime de soi »
Ishaka présente Beautiful Africa /Affiche de l’événement (www.akeza.net)

Ishaka présente Beautiful Africa /Affiche de l’événement (www.akeza.net)

L’association culturel Ishaka organise ‘’Beautiful Africa –Belle Afrique’’, un spectacle dont l’objectif principal est de révéler la beauté de l’Afrique à travers de gracieux mouvements de danse. Ces jeunes originaires du Burundi s’emploient à préserver et à faire découvrir au monde  les valeurs chères à notre patrie, et ce à travers un trait de culture et des rencontres hebdomadaires.  Rencontre avec Martine Rita SABUSHIMIKE, porte-parole de l’association.

 

Akeza.net : Bonjour Martine. Présente nous Ishaka

 

Martine : Bonjour.  Ishaka est une association à but non- lucratif   basée à Ottawa qui aide les jeunes  de la diaspora Burundaise à  acquérir la notion de leadership et d’estime de soi à travers les danses traditionnelles du Burundi.  Je  m’appelle Martine-Rita Sabushimike,  je suis l’une des fondatrices d’Ishaka ainsi que son porte-parole

 

Ishaka est formé de 35 membres actives, un comité exécutif et beaucoup de sympathisants (bénévoles, sponsor etc.)  .  Notre plus jeune du groupe à  3 ans ce qui garde le groupe plus ravivant !   La particularité d’Ishaka est son  esprit  motivateur et créatif.  On encourage les jeunes   à intégrer dans leurs  vies de tous les jours  les belles valeurs qui nous reste du Burundi –Iteka, ubuntu– intégrité et dignité.  Ishaka ne signifie pas   la volonté dans la danse (la culture)  mais la volonté  d’être des modèles partout où l’on va.  L’excellence à  l’école (pour les jeunes), au travail, à la maison. On le  répète tout le temps. Et ça marche.  Beaucoup de nos jeunes depuis leur entrée dans Ishaka sont impliqués dans plusieurs activités mis à part Ishaka  et  démontrent  beaucoup ce sens de leadership, leur capacité à s’adapter rapidement, et à montrer une ouverture d’esprit  par le bon travail.

 

Akeza.net : Dans quel contexte êtes-vous nés ?

 

Martine : Tout a commencé un beau soir d’hivers quand  4 amies dont 3 anciennes membres  de l’association  Higa basée à Bujumbura  se sont rendues compte qu’en dehors de l’école les jeunes de la diaspora n’avaient aucune activité   qui soit propre à leur identité, leur culture d’origine.  De plus en dehors des activités, la plupart sont payantes et trop chères.  Du coup, le nouveau groupe a jugé bon de lancer un appel  à la communauté pour informer le début de Ishaka. On  a donc décidé de faire de gros spectacle chaque 2 ans pour donner le temps aux nouveaux d’apprendre et de performer avec excellence devant un public de plus de 500 personnes.  Cela va faire maintenant 6 ans et on voit l’impact dans la communauté. La visibilité de notre culture est plus accentuée  au Canada.  On participe dans les festivals, les gens reconnaissent  maintenant ce petit pays d’où viennent ces fameuses danseuses qui exhibent  leurs bras comme les oiseaux. Rires.

 

Akeza.net : Où exercez-vous ?

 

Martine : Nous sommes basés à Ottawa.  On se rencontre tous les dimanches à 13h  pour faire les répétitions.   C’est un engagement que le comité du groupe   s’est donné afin de présenter des performances de hautes qualités.   Surtout l’engagement de  ne jamais abandonner.   Ainsi les parents des jeunes enfants  et les membres  se  sacrifient beaucoup pour ne pas continuer dans la  routine.

 

Akeza.net : Quel genre de spectacle produisez-vous 

 

Martine : Nos spectacles varient selon les thèmes de l’année.  Notre premier spectacle le 29 septembre 2007  était une introduction à la culture Burundaise.   Il était intitulé faites un voyage au Burundi.   Le dernier était comme une comédie musicale.

 

 Akeza.net : Quels sont vos objectifs ?

 

Martine : 1. Apprendre aux jeunes la notion de Leadership et d’estime de soi

2. Changer l’image que la communauté internationale a du Burundi.  Certes c’est un pays en difficulté, en voie de développement, mais dont les ressortissants ont ce sens  d’intégrité et de dignité malgré tout.  Ils tiennent debout puisque ses ressortissants sont des êtres déterminé à exceller.

3. Intégrer la culture burundaise dans la diversité canadienne.

4. Réunir la diaspora burundaise de la région

5. Initier les jeunes ressortissants  à la danse burundaise

6 .Raviver des bons souvenirs dans les cœurs des adultes nostalgiques

7. Nous voulons faire connaître le folklore burundais sur la scène internationale. Nous sommes fières de représenter notre pays d’origine. Nous voulons transmettre un message de paix par l’élégance et la grâce de nos danses. Ainsi, les spectateurs pourront s’évader et voyager à travers le cœur de l’Afrique.

 

Akeza.net : Un lien particulier vous unit au Burundi ?

 

Martine : Oui bien sure,  il faut toujours être connecté à  sa source.  Nous sommes très loin mais on n’oublie pas d’où l’on vient.  Le Burundi possède de très belles valeurs mais qui ne sont pas assez divulguées.  C’est à nous de les intégrer, de les exposer, de les mettre en évidence.  Nous sommes également unis avec eux par des actions par exemples on participe au développement du pays on adhérant à des projets ainsi qu’à leur mise en œuvre à travers les spectacles.  Par ex les petites, membres d’Ishaka nous ont avouées qu’elles étaient fières  d’être originaire  du Burundi et qu’elles se sentaient comme  des ambassadrices du Burundi.   C’est une belle vision.

 

Akeza.net : Parlez-nous de ce spectacle que vous organisez ce samedi

 

Martine : Notre spectacle sera riche en couleur.  On a intitulé le spectacle Beautiful  Africa –‘’Belle Afrique’’ pour exposer la beauté Africaine  à travers la danse.  On a donc décidé d’inviter nos amis du nord, du sud, de l’ouest et de l’est de l’Afrique.  Les tambourinaires du Burundi seront au RDV ainsi que le grand Nicolas qui ne manquera pas de nous rappeler les belles chansons qui nous ont fait grandir et ainsi présenter son nouvel  album.  Nous voulons que les gens qui nous découvrent  s’étonnent de cette  culture  inconnue, que ceux qui la connaissent déjà  se sentent fière de la retrouver  et en sortent de la salle de spectacle animés par l’idée de changer chacun de son côté son monde à sa façon. L’union fait la force.

 

Martine SABUSHIMIKE , porte parole de l'association Ishaka (www.akeza.net)

Martine SABUSHIMIKE , porte parole de l’association Ishaka (www.akeza.net)

Propos recueillis par Landry MUGISHA

 

 




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